« Le
vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce
clair-obscur surgissent les monstres » (Gramsci)
Les attentats islamistes, les ratonnades
des loups gris, les exactions des identitaires, pas de doute, les monstres et
leurs méthodes d’extrême-droite sont là.
La France serait-elle devenue un archipel de communautés qui ne
permettrait plus le vivre ensemble ?
Les politiques ont leur
responsabilité dans ce désastre. En essentialisant, parfois pour des raisons
électoralistes, les concitoyens au gré de leur origine ou leur religion ils ont
contribué à leur assigner une identité à demeure. Cette assignation devenue
parfois enfermement fait alors grandir la haine de la différence.
Chaque citoyen a également sa part
de responsabilité. S’il s’élève à juste titre contre les amalgames nauséabonds
des réactionnaires du pays, il a souvent accepté d’être amalgamé, ou que son
voisin le soit, dans une « communauté » ethnique, religieuse,
... Or quels sont les intérêts communs
entre un grand patron ou un prince et un ouvrier de la même origine ou religion
? Il n’y en a pas.
Dans une société moderne, les
distinctions sont politiques et de classes sociales. Il y a la droite et la
gauche, les dominants exploiteurs et les dominés exploités. Il est alors de la
responsabilité de chacun de faire tomber
le cache-sexe nationaliste et/ou religieux derrière lequel se cachent les
fascistes.
La Covid 19 nous rappelle
toutefois que les êtres humains sont liés entre eux et avec la nature. Des
intérêts universels existent donc. Cette crise sanitaire peut aussi être
l’accélérateur de transformations sociales et politiques. Gageons alors que le
vieux monde meurt vite pour qu’advienne un nouveau monde fraternel, social, écologique et solidaire.
Mehedi
HENRY